New York des années 60 : lieu propice aux rencontres et à la réussite. C'est poussées par cet optimisme, que certaines jeunes filles n'hésitent pas à quitter leur ville natale en quête de reconnaissance. Délaissant par la même occasion, famille et amis pour New York. Les destins de Donyale Luna et d'Edie Sedgwick sont deux exemples représentatifs cette époque. Incarnant l'esprit et la frivolité de cet univers. Icônes de mode, It-girls undergrounds, ces deux femmes ont su imposer leur personnalité et laisser leur empreinte au fil du temps.
EDIE SEDGWICK
Edie Sedgwick est une figure incontournable de la vie new-yorkaise des années 60. Cette blonde longiligne, fascine et inspire. Arrivée à 20 ans à New York, elle quitte sa famille fortunée de Santa Barbara pour se faire un nom. Fille d'un milliardaire américain, elle grandit sous les agressions physiques et morales de son père. Mais, également accompagnée des traumatismes causés par le suicide de ses deux frères. Etant elle-même en proie à différents troubles mentaux, Edie est une habituée des hôpitaux psychiatriques. Malgré ses problèmes d'anorexie et de boulimie, la jeune femme reste déterminée à mener une carrière de mannequin. C'est donc tout naturellement qu'elle se rend à New York. Là-bas elle s'y amuse, tentant de s'y faire remarquer. Jusqu'en 1965, où elle croise le chemin de l'artiste de pop-art Andy Warhol.
Fan de son travail, elle commence très vite à le côtoyer et fait ainsi la connaissance des résidents de la Factory. C'est comme cela que née Edie Sedgwick : "La IT-Girl De New York". Cette fille dont parle les Pixies ou les Velvet Undergrounds dans leurs chansons. Un oiseau de nuit arpentant les soirées de la capitale avec un look et un charme inégalable. Collée à Andy, elle devient sa muse. Et se transforme peu à peu en sa version féminine, changeant son comportement ainsi que sa coupe de cheveux pour ressembler à son idole. Edie devient aussi le personnage principal de ses films. "Poor Little Rich Girl" restera l'un des plus intéressant, dépeignant directement l'image dont l'artiste se fait de sa protégée. Quand elle ne fait pas la fête sous héroïne ou sous acide, la jeune femme dilapide son argent en vêtements et en maquillage. Son temps libre, elle l'utilise pour poser pour Vogue ou le Harper's Bazaar. Tous la montrant comme la fille cool qui ose danser en soirée seulement vêtue d'un haut et de collants noirs.
Cependant la dégradation progressive de son image, rendent ses collaborations professionnelles de plus en plus rares. Ses fréquentations douteuses, ses problèmes d'addiction et de dépression mettent non seulement en péril sa carrière mais également sa vie. En effet, elle manque de mettre le feux à son appartement à deux reprises. Mais, tout s'effondre quand Andy lui tourne le dos. Ce dernier, n'hésite pas à remplacer plusieurs de ses prises, par celles faites avec Nico. Ces différents événements pousseront la jeune femme à quitter la capitale, avec le ferme intention de se reconstruire. Cependant son addiction aura raison de sa détermination : Edie Sedgwick meurt d'une overdose d'antidépresseurs en 1971.